Après mes aventures mémorables je suis donc arrivé à Coles Bay aux abords du Freycinet National Park, un des plus beaux endroits de Tasmanie ! Un seul hic, plus que 50$ avant de retrouver du boulot, et je me permet l’impensable, une nuit dans une auberge, j’était confiant et dans le métier que j’ai choisi (commerce, vente principalement) j’ai l’habitude de dépenser tout ce que j’ai pour afficher ma confiance et être sur de moi à tout moment, afin de concrétiser mon spitch et de ne plus avoir le choix, de gagner plus (enfin, faut bien se trouver une excuse quoi, j’aime bien dépenser c’est tout). En bref voilà ce que j’ai dépensé dans mon premier jour :
– Une nuit dans un backpacker / 25$
– Paquet de pâtes dans le seul magasin du bled / 4$ (je les paies 80 cents dans les woolworth [genre de Leclerc] normalement)
– 1h internet / env. 8$ (c’etait vraiment cher !)
– 1 Grande bière (probablement une Boags, bière tasmanienne) / env. 5$
Soit un total de 42$ pour ma première journée, il me restait donc moins de 10$ à la fin de ma première soirée, de quoi passer une nuit excitante pour le lendemain ! Le lendemain aux premières heures je suis donc partit à la boulangerie qu’un français m’avait conseillé pour bosser (pas pour me payer un putain de croissant !), je les avais déjà appelé, et je pensais que ça allait le faire, mais malheureusement, ils m’ont suggéré de revenir un peux après janvier car la saison n’était pas commencé (nous devions être début décembre à ce moment)…Je lui ai dis que je n’avais pas le choix et qu’il me fallait un boulot, elle m’a conseillé d’aller parler au patron de l’épicerie, il me rèpéte le même chose, outch ! Je peux vous dire que ça remet tout en place, du genre «Bon je fais quoi maintenant ?».
Finalement j’ai décidé de persévérer à Coles Bay, je me suis renseigné pour un terrain de camping gratuit, le jeune qui bossais à la réception du backpacker m’a conseillé d’aller au « River and Rock », à 8km. C’est partit !
Un petit coup de stop et 30mn après j’y était ! Je décide de poser ma tente à l’endroit que je voulais, sous un arbre, le meilleur endroit du campeur quand la tente n’est pas waterproof, l’arbre peut s’écrouler sous la foudre, ça ne me fera que de me pousser un peux plus la corde au cou ! «I don’t care», j’ai du me dire en anglais pour me dire que j’avais pas tout perdu 😀
Néanmoins, c’était un chouette camping gratuit, la place était jolie, le fleuve tout à coté ou des millions de petits crabes s’occupent à plonger dans l’eau, et moi tout impressionné par le son que ces petites créatures peuvent exercer, toutes leurs petites pattes grattant le sable provoquent une musique des plus impressionnantes, bon je vais pas vous mentir, ça va bien 5 minutes mais après on a vite fait à se barrer tellement c’est horriblement ennuyant, mais tout de même un beau spectacle, je m’en souviendrais, pourtant c’est quelque chose de simple qu’on a pas besoin de venir voir en Australie, je suppose qu’on voit même spectacle en France à certains endroits, mais pourtant je n’avais jamais vu ça, et c’est l’Australie qui me l’a montré.
Après ce petit moment d’amour avec les crabes multicolores venus de l’espace, je suis allé me faire des pâtes avec mon super réchaud ! j’utilise mon eau que j’avais pris en réserve, une bouteille d’1,5L et ma gourde d’1L pour faire les pâtes, ça chauffe ! Ready to eat ! Heu, non…Avant de manger je suis allé vider l’eau des pâtes dans le fleuve en prenant soin de ne pas écraser ces salauds de crabes et je me suis mangé ça un peux partout, devant les crabes en leur jetant 1 ou 2 pâtes pour voir si ils allaient se jeter dessus et tout engloutir en une bouchée, mais finalement ça ne les intéressais pas. Après j’ai mangé ça devant les wallabies qui étaient trop craintif pour s’approcher et je me suis enfin posé devant ma tente, la nuit est tombé, je me suis donc couché, avant de m’endormir sous les cris et les combats des opossums tout autour de moi pour savoir à qui allait pouvoir se lécher la gamelle des pâtes en premier.
Le matin je me suis réveillé sous un peux de pluie, avec ma gamelle 10 mètres plus loin, j’ai refait mon sac, et suis repartit vers Coles Bay en stop ! Ca à duré 5 jours ces allers-retours. Entre temps je laissais chaque jours mon sac à la réception de l’auberge / terrain de camping payant, et un jour ou j’était désespéré, il me dit (le jeune de la réception) «ma girlfriend est française», je lui dis «Ah ouais, elle parle français et tout ?» (question intelligente mine de rien), il me répond qu’elle le parle un peux et que sa mère, qui elle est née en France, vis à Bicheno, 30 kilomètres plus loin et qu’elle à même un restaurant là bas ! J’était étonné ! Mais ils sont partout ces français !
Et un jour ou je faisais du stop, encore plus désespéré que jamais, je rencontre cette fameuse fille, Stephanie ! En effet elle parle un peux et comprend un peux le français, on discute rapidement, et me dit qu’elle parlerai de mon cas à sa mère, elle connais un vigneron qui pourrait peut être me filer du taff. Elle me dépose au camping, me propose des noisettes, je décline l’offre, avec regret dans la soirée, tout seul et sans tabac à fumer (et oui en plus de cela, 2 jours avant, un mec me prend en stop et me dépose à Swansea, 40 bornes plus loin, je pense, je lui dis alors qu’il n’a qu’à me déposer prés de la plage pour que je pose ma tente, j’ai bien dormi, mais j’ai du perdre mon tabac dans son 4×4…Merde, il m’arrive que des trucs comme ça à moi !), comme un David Lewis qui affronte l’antarctique (j’ai lu son bouquin parlant de son périple de l’antarctique en solitaire, et maintenant je fais mon malin !) je n’ai pas baissé la tête et ai vu devant (au moment ou j’écrit cette ligne, j’écoute une musique de vainqueur, d’ou le coté positif), afin d’avoir cette fameuse positive attitude, et j’ai dormi tranquillement, avec ce son des vagues que j’allais entendre encore quelques temps par la suite.
Le lendemain de ma rencontre avec la fille aux noisettes, Stephanie, je suis retourné à Coles Bay pour relancer le supermarché cette fois, et en déposant mon sac, ils me disent tout les deux (Steph et son copain, dont je parle plus haut [Jacob]) que sa mère avait peut être trouvé quelque chose pour moi et qu’elle pouvais m’aider, ils me donne l’adresse du restaurant et j’y fonce, en stop encore, à 30km cette fois.
Bicheno. 3 mois.
En m’approchant de cette vieille maison, j’était assez anxieux et ma confiance, cette fois était au plus bas, mais après avoir vu Christianne et son joli jardin, qui à un petit coté féerique à certains moments, je me suis rassuré. Elle m’a aidé à trouver du travail et m’a sortit de cette impasse, nous avons passé noël ensemble, le jour de l’an, et tout les bons repas me changeait des pâtes et des noodles si fidèle au voyageur d’habitude (j’en rajoute !).
Christianne si vous lisez cet article, j’aimerais vous remercier pour toute l’aide que vous m’avez apporté durant mon voyage, vous m’avez accueillit comme un roi dans votre famille. Vous êtes une femme libre, une femme de caractère, intelligente et avant tout avant-gardiste, après tout vous avez voyagé bien avant beaucoup de backpackers en Australie (sans parler des autres pays du monde), nous suivons vos pas, ou plutôt nous créons nous aussi notre libérté. Je peux vous le dire, le saumon me manque aujourd’hui que je suis dans l’outback ! Mais en fait c’est en rentrant en France que ça va me manquer réellement. Car ici je me sent vraiment libre. Et merci pour les longues discutions et pour un bout d’histoire de votre vie que vous avez voulu partager et qui m’a beaucoup intéressé, avez vous retrouvé la fameuse photo en Israél ?
Peux importe, merci Christianne, Stephanie et Annabelle. Je ne vous oublierais pas.
Après cette petite séquence émotion dont je tenais beaucoup à partager, nous pouvons reprendre la suite de l’histoire en résumé.
J’ai donc passé du temps à Bicheno, là bas je n’était pas tellement intéressé pour causer avec du monde et j’ai perdu légèrement de mon anglais, je parlais évidemment beaucoup français puisque Bicheno c’est un peux le village français de Tasmanie, le maire, ce bon vieux Bertrand, est français (au passage j’ai bien aimé ses histoires sur son temps d’armée en Nouvelle-Calédonie), ce sont environs 8 français qui vivent dans ce petit village côtier de quelques 500 habitants. Et je comprend bien pourquoi, car moi aussi je me vois facilement vivre là bas, c’est très joli, calme, accueillant…Bref, rien de mieux pour s’y poser un moment. Mais malgré tout pour mon anglais je ne regrette rien, car j’ai eu quelques cours de grammaire anglaise par Christianne, et ça m’a bien aidé !
J’ai quand même passé quelques soirées, une ou j’ai fini tellement saoul (non, en fait j’etait juste bien, hein) que je me suis endormi dans la pelouse (en gros le parking de la fête), une autre avec un belge (dont je reparlerais plus tard) ou j’etait tellement bourré que j’ai perdu mon deuxième portable (outch, je suis grave, faut arrêter de boire), ensuite une grosse soirée dans un ranch avec deux bretonnes et le belge ou je voulais tellement être bourré (comme ce fameux belge, qui était déjà en train de ronfler dans la voiture) que j’ai pas trop fait gaffe au temps et que j’ai dit pas mal de fois aux filles qui voulaient rentrer « attendez j’en reprend une dernière », à un moment elles ont du me dire « cette fois ci on se casse avec ou sans toi Remi », là j’ai du rajouter « non, attendez j’en reprend une dernière » et c’était vraiment la dernière bière je pense mais quand je suis allé à la voiture, elle n’était plus là !
Sous le choc je suis retourné à la soirée, j’ai écouté 10 minutes un DJ en carton qui croyait faire de la techno alors qu’il jouait une éspéce de daube inqualifiable (un peux de la bonne vieille tektonik quoi), alors j’ai décidé de me casser à pied, il y avais bien quelques kilomètres à faire tout de même et dans le noir complet dans les chemins, alors j’ai marché (un peux de travers, j’en tenais une bonne), j’ai vu les taureaux, là je me suis dis qu’il fallait peut être faire gaffe, mais finalement une voiture m’a pris en stop sur le chemin et je suis rentré tranquillement quand j’ai retrouvé la voiture de mon ami belge dans le parking du supermarché, il dormais, je toque au carreau pendant 15 minutes avant qu’il se réveille, « alors ça va mieux, toi ? », il me répond « bah ouais mais qu’est-ce qu’il s’est passé, on est ou là ? »…Alors je lui dis « Bah tu te rappelle que demain tu prends ton bateau pour retourner à Melbourne, bein, tu devais juste boire deux bières, et finalement t’a pas arrêté de la soirée…Ah ton bateau il est à 7H et tu dois rouler une centaine de bornes avant, bah ouais je crois que le mieux c’est de prendre le bateau de ce soir, quant à moi je suis rentré en stop », je me suis endormi dans la voiture, je me suis réveillé vers 5h, me suis demandé ou j’était, ai repris mes esprits et je suis rentré dans mon humble demeure, ma belle tente qui m’a quand même bien servit (par la suite j’en ai eu une nouvelle, 3 places, que Christianne m’avait prêtée, et waterproof de plus, un palace).
En début d’après midi, j’ai dit au revoir à Amaury (le belge), et ai continué mes différentes occupations. Parmi ces occupations j’ai beaucoup lu de livres de toutes sortent que Christianne avait en français, des livres comme « Mermoz », « La Colère Végétale », « Le Dossier ODESSA »…A vrai dire j’en ai lu tellement que j’ai oublié pas mal de titres, ça ma fait du bien de replonger dans la lecture (je ne lisais plus beaucoup depuis 2-3 ans).
Je suis allé deux fois à Wineglass Bay, une des plus belle plage du monde, c’était sympa et ressourçant de se retrouver dans la nature, j’en ai profité.
J’ai fait un tour dans l’aquarium de Bicheno, j’était assez déçu c’était vraiment un aquarium de la taille d’une chambre avec deux trois poissons, langoustes et hippocampes.
Je suis aussi allé au parc animalier de Bicheno ou j’ai enfin pu découvrir les fameux et uniques Diables de Tasmanie, nourrir des kangourous, revoir ces fameux Tiger Snake dont j’avais déjà croisé la route dans les vignes…Ce fut une chouette après-midi ou je suis rentré à pied sous la pluie et ou j’ai fini, bien entendu au pub afin de me réchauffer.
J’ai fait différents boulots, dont Plongeur dans un restaurant (maintenant je suis un As de la vaisselle), déménageur pour un magasin, debroussaillage de buissons pour la patronne (non c’est pas ce que vous pensez, attendez la suite) d’un magasin qui avait une super maison « de la mort qui tue » dans le bush, alors fallait enlever tout les buissons pour empêcher les feux (la bas je me suis battu avec des fourmis très méchantes, les jackjumper, et un petit scorpion à la pointe toute rouge), j’ai aussi travaillé un petit temps dans les vignes, j’ai fait de la peinture…etc. De quoi avoir pu mettre un peu d’argent de coté mais pas vraiment finalement.
Travailler pour voyager quant on voyage c’est difficile, et aujourd’hui, ou je me trouve, je le sais bien. Mais c’est encore un autre sujet dont on viendra plus tard.
J’ai gardé contact avec mon pote belge et nous avions prévu de partir ensemble vers l’ouest pour bosser ensemble et quand la date s’est précisé je suis partit un peux avant à Hobart avec Stephanie car elle y allais, j’ai pu revoir mes potes d’Hobart dont Raphael, le français qui vivais chez les chinois (il a déménagé entre temps, et vivais maintenant avec de jeunes australiens) et qui m’a hébergé quelques temps, je lui ai dis que je partais d’ici quelques temps dans l’ouest pour trouver du boulot, ça l’a intéressé, il m’a demandé si il pouvais venir avec nous, il était temps de lui rendre la monnaie de sa pièce et j’ai donc appelé mon pote belge, c’était OK.
Nous avons passé une bonne journée à Hobart et je suis rentré avec Stephanie à Bicheno, je suis partit 1 semaine après. Quelques aux revoirs, dont un très rapide à Christianne car j’allais être en retard à mon bus, et finalement ce bus je l’ai loupé, je suis donc partit à Hobart en stop (env. 150km, voir 200km je pense) et ça a été assez rapide, j’ai retrouvé Raphael à Hobart, j’était encore hébergé chez lui, dans sa nouvelle baraque, nous avons pris un billet d’avion chacun pour Melbourne, nous avons passé une dernière soirée à Hobart avec ses colocataires, des autres gens de son taff, mon pote Kris, un de ses amis, et un homme que j’avais déjà vu avant mais à qui j’avais jamais parlé mais qui connaissais bien Raphael et ce fut une excellente dernière soirée, le lendemain, Stephanie nous a emmené à l’aéroport, nous avions quelques restes de la veille (je veux dire par là que nous étions encore à moitier en train de décuver, surtout Raph), là bas j’ai revu Simon, un jeune français qui connaissais le maire de Bicheno, Bertrand, et qui a passé une soirée avec nous dans le restaurant avec un excellent repas (carré d’agneau, pommes de terres sautées dont je veux la recette, maringo, fromage…) qui s’est fini par du Calvados, autant vous dire qu’aprés ça on dors sereinement. Donc on a pris l’avion ensemble par coïncidence, on s’est séparé à Melbourne car lui allais à Brisbane et nous devions retrouver Amaury deux jours après, nous avons donc dormi dans un parc à St-Kilda (quartier de Melbourne, et oui c’est une bonne méthode de planter sa tente dans les parcs, c’est gratuit) et finalement nous sommes partis le lendemain avec Amaury après avoir fait les présentations nécessaires.
J’était de nouveau en Australie, mainland , et ça faisait plus de 6 mois que j’avais quitté la France.
Pour finir.
J’aimerais faire un bilan de mon voyage, aujourd’hui, nous y viendrons un peux plus tard, je me situe bien entendu dans l’ouest, non pas prés de la côte mais à Kalgoorlie-Boulder, je travaille durement pour continuer mon voyage que j’ai commencé il y a prés de 8 mois maintenant, le temps passe vite, trop vite, et ce même si quelquefois mon moral n’est pas à la hausse (manque d’argent, travail pas top, bloqué dans un endroit), j’espère juste aller dans le Northern Territory (Territoires du Nord) pour visiter ce que je peux (Kakadu National Park, Katherine Gorge…) et redescendre jusqu’à Alice Spring pour voir le fameux Uluru (anciennement connu sous le nom anglais d’Ayers Rock), puis enfin si j’ai l’argent aller jusqu’en Nouvelle-Zelande pour y passer un petit mois, voir de la pluie et voir de la neige et peut être même faire du ski (on sera l’hiver). Le bilan, je ne le ferais pas, du moins pas pour l’instant, car il risquerais soit d’être trop positif, ou soit trop négatif, il faut un juste milieu et ça je ne suis pas capable de le faire pour le moment car je ne le trouve pas en Australie. Et encore une fois, nous y reviendrons plus tard. J’ai été long pour écrire un nouvel article, je suis pas mal occupé, je travaille pas mal, le prochain article sera rapide à rédiger car il sera plus court, bien plus petit ! et ensuite nous arriverons à jour du blog, si je le peux pour vous parler de mon étape actuelle dans ce qu’on appelle l’outback, le desert australien.
HORS-SUJET mais tout de même très important :
Bon anniversaire à mon frêre Fabien (15 mars), je te souhaite tout pleins de bonne choses frangin, a bientôt pour l’apéro ! Prend soin de tu sais qui. Bon anniversaire Teddy (14 avril) , j’espère bien que tout ce que tu souhaites pour toi va se réaliser, tu le mérites et commence l’année de tes 20 ans par un alcool de qualité, pas l’espèce de daube que je bois ici (mais ça me convient, tu sais je suis pas trop difficile) ! Toi non plus, Quentin je ne t’oublie pas, happy birthday à toi aussi et bonne chance pour tes prochains concours 😉 Je ne le faisais pas avant, mais faire passer mes messages par ce blog, ça peut aussi être très sympa, et j’essaierais de continuer cela jusqu’à la fin de ce blog.
Catch you later !
PS : Je rajouterais les photos plus tard, je dois aller bosser.